vendredi 31 août 2012

Quatre scénes de la vie courante

Sur son excellent blog, Serenis Cornelius invite à "penser l'exemple" à propos des externalités. Excellente approche pédagogique, que j'utilise dans mon BA BA d'économie. Mais, outre les points que relève Serenis à la fin de son article, ses quatre scènes ont autre chose en commun de beaucoup plus important, qu'il mentionne sans l’exploiter : jamais elles ne se sont produites nulle part (sauf dans une certaine mesure la quatrième, j’y reviendrai). Ce ne sont pas des faits observés, mais des scénarios de fantaisie purement imaginaires spécialement conçus pour aboutir aux conclusions qu’on cherche à l’avance à démontrer. A ce compte, on pourrait montrer qu'il est possible de voler en battant des bras en partant de l'exemple commençant par "Marcel Léger était moins lourd que l'air..." 
J'ai donc repris les quatre histoires de Serenis en les rendant plus conformes à la réalité observable.
Comme ça excède le volume admis pour les commentaires, je les publie ici. J’ai conservé la typographie des passages extraits du billet de Serenis et mis en italique mes contributions..
Scène 1
Une terrasse de café. C’est l’été. Il fait très beau et très chaud. Toutes les tables sont occupées. Un homme lit l’Équipe en sirotant ce qui de loin semble être une bière. Soudain il se lève et s’approche du couple assis à la table d’à côté. Galant, c’est à la jeune femme qu’il s’adresse, laquelle, étant une femme moderne, lui répond directement, sans passer par l’intermédiaire de son compagnon.
- Excusez-moi Mademoiselle…
- Oui…
- La fumée du tabac vous dérange-t-elle ?
- Cela dépend…
- Parce que j’aimerais bien fumer une cigarette, mais je ne voudrais pas vous gêner…
- C’est très gentil de votre part… Mais je vous en prie, faites.
- Je suis prêt à vous dédommager si vous voulez, pour la gêne occasionnée. A combien estimez-vous le coût que vous subiriez si je fumais, là, une cigarette près de vous ? Un centime ? Dix centimes ? Cinquante centimes ?
- Enfin, Monsieur, vous n’y pensez pas. Fumez tranquillement, à condition de ne pas souffler votre fumée dans ma direction.
L’homme se rassoit à sa table, sort une cigarette d’un étui argenté, dégaine son Zippo garanti à vie, allume sa cigarette « façon Gainsbourg » et la fume, appréciant chaque bouffée, mais en faisant bien attention à ne pas importuner sa si compréhensive voisine.
Quand il a fini, avisant un gamin qui passe pour vendre des roses, il lui fait signe, achète une rose qu’il offre à la jeune femme en guise de remerciement, se lève et part en lui adressant un beau sourire.
Un peu plus loin à la même terrasse, un homme s’installe à une table qui vient de se libérer à côté d’un couple âgé et s’apprête à allumer un cigarillo. Le monsieur de la table à côté se penche alors vers lui :
- Excusez-moi, Monsieur, mais ma femme ne supporte pas l’odeur du tabac. Pourriez-vous s’il vous plaît vous installer à une autre table ?
L’homme jette un regard circulaire.
- C’est que toutes les tables sont occupées. Qu’à cela ne tienne, je peux quand même attendre un peu.
Quelques instants plus tard, le fumeur frustré voit une table se libérer à côté d’un groupe d’où monte une épaisse fumée. Il se lève et s’empresse de s’y installer, en emportant le gin tonic que le garçon lui avait servi entre-temps.
- On voit qu’il fait beau, se dit le patron qui avait observé les deux scènes. Tout le monde a l’air d’être de bonne humeur aujourd’hui.
Mais ça ne se passe pas toujours aussi bien ; il y a eu aussi des débuts de bagarres, et le patron a dû intervenir. Heureusement, il a joué deuxième ligne à Aurillac et il a affiché bien en évidence l’emblème du club d’arts martiaux où il prend chaque semaine une leçon de krav maga, si bien que les mauvais coucheurs se sont rapidement calmés. Il n’a fait intervenir la police que dans des cas d’ivresse ou d’autres substances, et encore c’était pour leur remettre le trublion et qu’ils l’envoient en cellule de dégrisement.
- Quand même, se dit-il, il vaut mieux prévenir que guérir. Il va falloir que je pense à mettre en place une zone non-fumeurs et une zone fumeurs.
Scène 2
- Wouahhhh !!! Regarde ça ! T’as vu ces décorations ! C’est d’une beauté !
- Terrible !!!!!
C’était Noël. Herbert et Simona étaient sortis malgré le froid, le vent et la neige, pour faire un tour, histoire de prendre l’air. Si la plupart des maisons qu’ils venaient à croiser n’étaient pas particulièrement décorées, il y en avait qui, au contraire, semblaient tout droit sorties de l’imagination d’un Ange. Et c’étaient elles qui suscitaient leur admiration.
Malgré le froid, ils mirent presque une demi-heure à parcourir cette rue, tellement le spectacle était plaisant. Au bout de la rue, Herbert avisa une pancarte très joliment calligraphiée avec cette phrase : « Braves gens qui avez profité du spectacle de nos décorations, l’obole que vous allez nous laisser nous aidera à faire encore mieux l’année prochaine, pour le plaisir de tous. Merci d’avance et à l’année prochaine. »
Herbert sortit alors de son portefeuille un billet de cinq euros et le mit dans l’espèce de tronc caché derrière la pancarte.
Un habitant ouvrit alors sa fenêtre et les remercia. Herbert en profita pour engager la conversation :
- C’est une drôle de coutume que vous avez là.
- Vous trouvez ?
- Oui.
- Peut-être. Mais depuis qu’on fait ça, il y a de plus en plus de maisons décorées. Vous devriez faire pareil chez vous, non ?
- Bonne idée. On pourrait même faire payer à l’entrée de la rue. Comme ça, on serait sûr d’éliminer les resquilleurs qui viendraient profiter d’une externalité positive, dit Simona qui avait un peu entendu parler d’économie.
- Ca, je ne vous le recommande pas. Nous y avions pensé, mais il faudrait installer des barrières et embaucher un gardien, et on risquerait d’avoir beaucoup moins de visiteurs. Je suis convaincu qu’en laissant ça au bon cœur des gens, ils viennent plus nombreux et au total donnent plus. De toute façon, c’est pour notre propre plaisir que nous décorons nos maisons. Si d’autres en profitent, tant mieux, et s’ils laissent un petit quelque chose, encore mieux. Sinon tant pis. Comme dit le proverbe, le mieux est l’ennemi du bien. Ça nous fait chaud au cœur de voir tous les gens admirer notre travail, et ça nous suffit bien comme récompense. Sur ce, je rentre car il fait froid. Bonne fin de séjour et à l’année prochaine !
Scène 3
Une entreprise spécialisée dans la production de produits chimiques venait d’installer une de ses usines à Argenton, juste au bord de La Creuse donc. Bien évidemment la décision avait été prise suite à une longue réflexion, faite notamment de très nombreux calculs visant à faire ressortir la rentabilité probable du projet. On avait tout estimé, les coûts comme les gains. Et dans les coûts, on n’avait pas manqué, c’était considéré comme la moindre des choses, d’estimer le coût occasionné aux riverains par le caractère polluant de cette activité. On aurait pu, certes, chercher un mode de production peu polluant. Mais pour éviter certaines dépenses jugées « trop onéreuses au regard de leur fertilité » (sic), pour raccourcir, aussi, « une chaîne de valeur durablement optimisée » (sic), on avait décidé d’une méthode simple pour se débarrasser des déchets toxiques inhérents à ce type de production : « les balancer dans La Creuse » (sic).
Quand le directeur de l’usine vint présenter son projet au Comité exécutif de l’entreprise, le Président l’interrompit au bout de vingt minutes :
- Combien de fois faudra-t-il que je répète je ne veux pas avoir d’histoires ni avec la municipalité, ni avec le Conseil Général, ni avec les associations, ni avec les Verts, et surtout pas avec les media ? Croyez-moi, ça coûte beaucoup plus cher d’essayer de se dém... avec eux une fois le mal fait que d’en parler à l’avance avec les intéressés. Je n’ai pas du tout envie de descendre en urgence à Argenton pour me farcir encore Greenpeace. (là, il avait ajouté un qualificatif, censuré depuis)
- Mais...
- Arrêtons là. Vous allez me reprendre tout ça, et demander immédiatement audience au maire d’Argenton pour lui présenter le projet et engager une concertation sur ce que vous appelez les externalités. Au départ il va vouloir rouler des mécaniques et affirmer quelques grands principes intangibles. Mais dites-vous bien qu’il a intérêt à ce que l’opération se fasse, parce qu’il s’est fait élire sur la promesse de créer des emplois et qu’il se demande maintenant comment diable il pourrait tenir sa promesse, ce qui en plus le ferait bien voir d’Arnaud Montebourg. Il y a donc toutes chances qu’il soit raisonnable dans la négociation.
De votre côté, préparez un et même plusieurs projets de station d’épuration plus ou moins performants. Mais attention, tout ça doit rester rentable, sinon autant arrêter et aller s’installer ailleurs. Et au début, ne présentez au Maire que le moins cher ; ça vous permettra de montrer votre bonne volonté en lâchant progressivement du lest, ce qui lui donnera la satisfaction d’avoir obtenu des compensations de haute lutte (croira-t-il). Au bout du compte, en plus des coûts de dépollution qu’il aurait fallu dépenser de toute façon, vous pourrez probablement vous en tirer en rénovant le stade et en subventionnant quelques associations locales (mais évitez les associations de défense de l'environnement, on nous accuserait de les avoir achetées.)
Bien sûr, il ne faut pas non plus croire au Père Noël. Quoi que vous fassiez, c’est sûr que les Verts protesteront de toute façon, et que FR3 débarquera avec ses cameras. Il va donc aussi falloir utiliser ce dialogue avec la municipalité pour vous préparer à faire face sans moi, car j’espère bien que vous saurez vous débrouiller tout seul. A la suite de la négociation, nous aurons des arguments, et au pire la municipalité sera neutre.
Allez, revenez dans un mois pour me dire où vous en êtes.
Scène 4
Simple ouvrier dans une grande entreprise automobile, André Piedleu, dit « le Dédé », avait une passion : inventer.
C’est pourquoi, avant de se faire embaucher, il avait pris soin de vérifier que son entreprise avait mis en place un programme de suggestions bien conçu. Il apprit à cette occasion que le premier programme de ce genre avait été mis en place en 1896 par Kodak, repris et développé entre autres en 1928 par IBM, qui l’avait étendu à toutes ses implantations nationales dont bien entendu la France, où il avait depuis été copié par d’autres grandes entreprises.
Il ne se passait pas une semaine sans qu’au prix d’un travail permanent mené en dehors de l’usine, bien sûr, et fait d’intenses et longues réflexions nourries de lectures, de collectes d’informations diverses, fait aussi d’essais et autres tentatives expérimentales, il ne se passait pas une semaine sans qu’il ne découvre une  façon d’améliorer son travail ou celui de ses collègues.
Il résumait alors son idée, avec l’aide de son supérieur direct si nécessaire, sur un formulaire ad hoc fourni par l’entreprise, et le déposait dans une « boîte à suggestions » métallique et fermée disposée à cet effet près de la machine à café. Chaque mois, la boîte était relevée et une commission d’experts se réunissait pour évaluer la viabilité de chaque suggestion et ce que sa mise en application rapporterait à l’entreprise. Si un tel chiffrage était possible et que la suggestion était retenue, l’auteur de la suggestion recevait 10% de l’économie ainsi réalisée. Sinon, la commission fixait le montant de cette prime à partir de critères plus qualitatifs. Toujours est-il qu’en application de ces règles, Dédé arrivait souvent à doubler son salaire, et certains mois plus encore, ainsi d’ailleurs que plusieurs autres employés de l’entreprise.
Une année, il avait même remporté la palme de la meilleure suggestion, ce qui lui avait valu, outre une prime supplémentaire qui lui avait été solennellement remise par le PDG lors de la Convention annuelle de l’entreprise, d’être invité à dîner chez Alain Ducasse au Plaza-Athénée avec sa femme. Ils pensèrent d’abord ne pas y aller, de peur de se sentir déplacés dans ce temple du luxe gastronomique, mais ils n’osèrent pas refuser le cadeau de la Direction. Le savoir-faire et le tact du personnel eurent vite fait de les mettre à l’aise, et ils passèrent une soirée inoubliable.
Un jour, « le Dédé » déposa ce qui allait devenir une « petite bombe ». Il s’agissait d’une proposition qui visait à rien moins que bouleverser la chaîne de production, depuis le client jusqu’aux fournisseurs. La commission d’évaluation des suggestions fut enthousiaste et la Direction décida de mettre tout en œuvre tout de suite pour réorganiser les usines sur le modèle de ce que l’on nomma entre soi les principes du « DD-process ».
Il arriva alors très vite ce qu’il arrivait toujours dans ces cas là : une délégation composée de dirigeants des entreprises concurrentes de l’entreprise « au Dédé » demanda spontanément à rencontrer les dirigeants de l’entreprise « au Dédé ». Objet de la réunion : « Combien ? ». « Combien ? » pour pouvoir appliquer eux aussi, immédiatement, dans leurs propres usines, le « DD-process », sachant, inutile de le dire, que des « fuites » en avaient presque immédiatement divulgué les principes et les méthodes, et sachant aussi, cela allait encore plus sans le dire, qu’il n’était pas question, pour quiconque, de tricher, d’en profiter et de les utiliser sans dédommager l’entreprise « à Dédé » qui en était à l’origine… Au terme d’une discussion aimable tout juste gâchée par l’apparition de quelques sushis qu’avait apportés un concurrent japonais, on se mit d’accord sur un montant de un milliard et deux cents millions de dollars. Une broutille. Faut dire que ce n’est pas tous les jours que naît une « révolution industrielle »…
En application des accords d’entreprise qui régissaient le programme de suggestions, Dédé empocha donc cent vingt millions de dollars, et présenta immédiatement sa démission, dans l’intention d’aller pêcher à la ligne pour le restant de ses jours.
Mais l’entreprise le rattrapa car elle avait besoin de lui pour mettre en œuvre ses idées Elle lui proposa donc un contrat de consultant, que Dédé accepta bien qu’il n’eût plus besoin d’argent, tant il restait attaché à suivre la mise en place concrète de ses idées. En revanche, il déclina les propositions analogues des autres entreprises du secteur, par égard pour son entreprise d’origine et pour ne pas aider ses concurrents.
Mais sa vocation d’inventeur continuait à le tarauder. Il s’aperçut vite que les mêmes idées étaient applicables dans d’autres industries non concurrentes vis-à-vis desquelles il n’avait aucun scrupule. C’est ainsi qu’il créa une entreprise de conseil, pour laquelle il n’accepte que des clients bien choisis chez lesquels il voit un terrain favorable pour perfectionner encore le DD-process. Comme il est très sélectif, il peut se faire payer très cher, ce qui lui permet de joindre l’utile – l’aisance matérielle –à l’agréable – l’assouvissement de sa passion d’inventer.
Moralité  (je remets ici la fin de mon commentaire sur le blog de Serenis)
Premièrement, les externalités positives sont un faux problème. On part d’une situation où par définition tout le monde est content, et c’est en général un tiers perfectionniste qui se demande si on ne pourrait pas faire encore mieux. Avant d’essayer, il faut bien voir ce que coûteraient les mesures envisagées. Si, tout bien pesé, elles étaient vraiment souhaitables, il y a gros à parier que les gens directement intéressés les auraient mises en place eux-mêmes. Sinon, prudence !
Le cas des externalités négatives est plus sérieux, car là il y a par définition des insatisfaits. Mais les êtres humains normalement constitués ne sont pas les caricatures d’automates égoïstes qu’en peignent les économistes. Dans leur immense majorité, ils ont envie de vivre en bonne harmonie avec leurs congénères, sinon la société n’existerait pas, et ils ont un sens inné de la justice qu’on commence à découvrir aussi chez nos cousins les singes. Pour ça, mis à part quelques asociaux, ils sont prêts à pas mal de concessions et sont ouverts au dialogue, ce qui les fera inventer une grande variété de solutions selon les circonstances, qu’ils mettront en place spontanément, le plus souvent sans transaction monétaire. Ce n’est que dans le monde fictif des économistes que les conséquences sur autrui des décisions individuelles sont systématiquement et spontanément l’objet d’une transaction monétaire. Dans les faits, c’est extrêmement rare, et c’est fort heureux car ce serait en effet une forme d’enfer dont personne ne veut.
(pour des exemples et des développements théoriques plus sérieux, voir l’œuvre d’Elinor Ostrom)
Enfin, oui, le marché (le vrai) est toujours défaillant, si on entend par là qu’il ne produit pas les situations que produirait la fiction des contes de fées à laquelle rêvent les économistes néoclassiques. Il y a des tas de gens, voire une majorité, pour penser que le volume produit n’est jamais le bon, par exemple ceux qui le produisent et vivent de cette production, qui pensent qu’on n’en produit pas assez, et ceux qui veulent l’utiliser et n’arrivent pas à se le procurer. Les autres pensent qu’on en produit trop, dont en effet ceux qui subissent les « externalités négatives » de sa production. Ceux-ci sont évidemment tentés de faire appel à un deus ex machina qui corrigera tout ça, et l’État est un bon candidat. Mais à qui donnera-t-il raison ? Probablement à la minorité qui crie le plus fort. Et que fera-t-il, et quelles nouvelles externalités négatives créera-t-il à son tour par ses actions ? Oui, il y a des « défaillances de marché » et c’est même la norme, mais leurs conséquences ne sont rien à côté des défaillances de l’État.

4 commentaires:

  1. Content de vous avoir inspiré ce billet qui lui aussi "provoque la réflexion", même si l'on n'est pas obligé d'en partager l'optimisme quant aux vertus auto-réglatrice du Marché.
    Cela dit, si dans mon billet je laissais entendre qu'un monde où les "externalités" auraient disparu en raison de l'existence, partout et toujours, de compensations monétaires "spontanées", serait une forme de l'Enfer, il est clair qu'il en serait de même dans le cas où l'Etat déciderait de tout régenter lui-même. Certes, chacun est libre de choisir son Enfer, mais bon, il me semble que la "vérité", comme souvent en Economie, se situe quelque part entre les deux.

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    1. Peut-être un détail de vocabulaire, mais les arrangements que j'évoque ne sont justement pas dans mon esprit (et je pense dans l'esprit de la plupart des économistes) des transactions de marché. Je n'exalte pas "les vertus du marché", je dis que les relations entre humains ne se limitent pas aux relations de marché.

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    2. Et puis, comme je l'ai déjà écrit, le libéralisme, ça n'est pas la confiance aveugle dans le marché, c'est la méfiance lucide envers l’État.

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    3. "le libéralisme, ça n'est pas la confiance aveugle dans le marché, c'est la méfiance lucide envers l’État."
      Pas mal ! Je la garde celle-là ! :)

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